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Équivalent d’un BTS dans différents systèmes éducatifs

Aux États-Unis, brandir un BTS ne suffit pas toujours. Les universités américaines examinent rarement ce diplôme comme le jumeau parfait d’un associate degree. Certaines facultés exigent une analyse minutieuse des relevés de notes, confiée à un organisme d’évaluation externe, avant de reconnaître, partiellement ou non, la valeur du diplôme français.Tout dépend de l’État, mais aussi du cursus envisagé. Sans dossier en règle, un diplômé de BTS risque de se voir barrer la route vers certains programmes universitaires ou de devoir repasser des matières déjà acquises en France.

Comprendre le BTS : un diplôme clé du système français

Le BTS s’est forgé une solide réputation dans le système éducatif français. Mis en place dans les années 1960 par le ministère de l’éducation nationale, il valide deux années d’études après le baccalauréat. Idéal pour ceux qui veulent privilégier un format court et pragmatique, tourné vers le postsecondaire.

En étant inscrit au répertoire national des certifications professionnelles, ce diplôme atteste partout en France, et parfois au-delà, des compétences acquises et de la capacité à rejoindre le marché du travail. Le BTS se situe officiellement au niveau 5, soit bac +2. Là où la licence approfondit davantage l’académique, le BTS mise sur une insertion directe, tout en laissant la porte ouverte à une licence professionnelle pour ceux qui souhaitent poursuivre.

Les spécialités varient : commerce, industrie, informatique, gestion, design… De quoi viser des postes variés, avec à la clé une formation où la théorie se conjugue constamment avec la pratique et les stages en entreprise. Ce lien direct avec le terrain attire les recruteurs et permet aussi de passer d’un diplôme à l’autre au sein du système éducatif français.

Des caractéristiques résument l’esprit du BTS :

  • Diplôme national attribué par le ministère de l’éducation nationale
  • Formation très professionnalisante mêlant cours et expérience en entreprise
  • Bac +2 inscrit au répertoire national des certifications

À quoi correspond le BTS dans le système éducatif américain ?

Si l’on cherche l’équivalent d’un BTS aux États-Unis, le terme à retenir est associate degree. Accessible en deux ans au sein des community colleges, il vise principalement les étudiants sortant de l’enseignement secondaire.

L’associate degree trouve son équilibre entre bases pratiques, spécialisation et ouverture. Selon la classification internationale type éducation (CITE), il se situe quasiment au même niveau que le BTS, autant en durée qu’en contenu. Là aussi, une diversité de spécialités : commerce, techniques, santé, design… Particularité du système américain, la flexibilité. Après l’associate degree, il est possible d’entrer tout de suite sur le marché de l’emploi ou de poursuivre jusqu’au bachelor’s degree (niveau licence).

La question de la reconnaissance reste centrale. D’un établissement à l’autre, le regard porté sur le BTS en vue d’une poursuite d’études varie. Certains exigent un dossier détaillé, d’autres proposent une admission sous conditions. Les employeurs américains identifient généralement ce niveau, particulièrement dans les domaines techniques. Mais chaque université, chaque école applique ses propres critères d’entrée en cycle supérieur.

Quelques points essentiels à retenir pour comparer :

  • L’associate degree est ce qui s’apparente le plus au BTS français
  • Il permet soit une insertion rapide sur le marché du travail, soit une poursuite vers un bachelor
  • Des repères existent, notamment grâce à l’évaluation par les organismes officiels, pour situer le niveau

Certificat de diplome avec mains de différentes nationalites tenant stylos

Reconnaissance, différences et conseils pour réussir votre projet d’études à l’étranger

Être reconnu à l’international, c’est souvent ce que vise celui ou celle qui a validé son BTS. Obtenir un avis sur l’équivalence de son diplôme passe par une évaluation rigoureuse du contenu et du niveau par des organismes spécialisés.

Mais rien n’est systématique : le pays, le secteur d’activité, l’établissement ou même l’employeur font la pluie et le beau temps sur la reconnaissance du diplôme. Parfois, une formation additionnelle ou une procédure de validation d’acquis se révèle nécessaire avant d’accéder à un cycle supérieur ou à un poste qualifié.

Comparer le BTS aux diplômes étrangers, c’est avant tout prendre la peine d’analyser les programmes, les grilles de compétences, la part de spécialisation et les attentes du marché du travail local. Là où la France valorise des diplômes courts très professionnalisants, d’autres pays, Royaume-Uni, Canada…, préfèrent des cursus qui fondent davantage théorie et pratique.

Pour bâtir son projet d’études ou de carrière, mieux vaut s’informer tôt : consulter les registres officiels, effectuer les démarches auprès des organismes d’équivalence, interroger les établissements d’accueil potentiels. Se rapprocher d’anciens étudiants ayant sauté le pas ou solliciter un conseiller expert en éducation internationale permet aussi d’éviter bien des déboires.

Le BTS change de visage à chaque passage de frontière, parfois même de valeur réelle ou perçue. Anticiper ces nuances, les comprendre, c’est avancer avec lucidité et se donner toutes les chances de réussir son pari à l’étranger. Et si la traversée des systèmes éducatifs restait le vrai test de débrouillardise pour ceux qui veulent s’ouvrir au monde ?